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Electronique: Asteelflash ferme son site vosgien, 96 licenciements

L'entreprise de fabrication de produits électroniques Asteelflash, rachetée en 2020 par le groupe chinois USI, a annoncé à ses 96 salariés de l'usine de Cleurie (Vosges) leurs prochains...
Par  Afp
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L'entreprise de fabrication de produits électroniques Asteelflash, rachetée en 2020 par le groupe chinois USI, a annoncé à ses 96 salariés de l'usine de Cleurie (Vosges) leurs prochains licenciements et son intention de fermer le site, a-t-on appris mercredi.

"L'annonce est brutale", a déclaré à l'AFP Eléonore Gueritot, déléguée CFE-CGC. "Lors des derniers CSE, les messages (sur l'activité de l'entreprise) étaient très positifs, on a même fait appel à des intérimaires pour le mois de juin", a-t-elle souligné.

"On a tous été pris au dépourvu. Il y a eu six mois avec du chômage partiel, mais on était repassé en taux plein depuis le 1er avril, les carnets de commandes étaient pleins, pour l'année prochaine également", se désole Fabienne Laheurte, déléguée CFDT.

Les salariés du site étaient appelés à débrayer ce mercredi, alors que de nouvelles réunions sont prévues jeudi et le 19 juin pour lancer la procédure du plan social.

Sollicitée, la direction de l'entreprise n'a pas répondu aux questions des journalistes de l'AFP, notamment sur les causes de cette fermeture.

"On nous a évoqué un problème de rentabilité", a précisé Eléonore Gueritot, selon qui l'activité du site sera répartie vers d'autres usines d'Asteelflash en France, à Mercin-et-Vaux (Aisne) et Duttlenheim (Bas-Rhin), et en Tunisie.

"Il faudra qu'on soit vraiment actif par rapport au plan qui va être présenté, qu'on se batte pour que l'accompagnement soit à la hauteur des attentes", a déclaré à l'AFP le maire de la commune, Patrick Lagarde, qui perd ainsi le plus gros employeur local. "Il y aura forcément des retombées négatives pour le territoire, avec 80% des employés qui vivent dans un rayon de 15 kilomètres de l'usine et des foyers où les deux membres du couple y travaillent".

D'abord baptisée Asteel, l'entreprise française est devenue Asteelflash Group après l'acquisition de Flash Electronics en 2008. Elle avait été rachetée en 2020 par Universal Scientific Industrial (USI), dont le siège est à Shanghai.

"A la base, (l'usine vosgienne) c'était une entreprise rurale qui avait été créée et développée par les maires des communes il y a 47 ans", a précisé Mme Laheurte. "Cette entreprise a très bien fonctionné, et on n'avait jamais été inquiété jusqu'à la vente au groupe USI. On voit le résultat quatre ans après", s'est-elle indignée.

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