L'ostéoporose en quatre questions

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L'ostéoporose en quatre questions
De nouvelles recommandations officielles rappellent l’intérêt d’un traitement en cas de perte osseuse avérée mais pointent aussi l’importance de reconsidérer au moins tous les cinq ans la prescription... Qui peut être à risque, comment se protéger? Le tour de vos questions au Dr Karine Briot, rhumatologue à l’hôpital Cochin (Paris) et membre du conseil scientifique du Grio (Groupe de recherche et d’information sur les ostéoporoses).
• 1) Je suis végétarien de longue date, suis-je à risque?
Peu importe le mode alimentaire (végétarien, sans gluten, diabétique...) du moment qu’il est équilibré avec un apport journalier en protéines végétales et/ou animales et en calcium quelle qu’en soit l’origine (laitages, eaux calciques, brocolis, légumes feuilles...). Ainsi, un végétarien qui consomme des œufs et du fromage n’est pas plus à risque d’ostéoporose. À l’inverse, des antécédents d’anorexie ou une intoxication chronique à l’alcool sont deux facteurs de risque bien connus.
• 2) Je fais beaucoup de sport, suis-je mieux protégée?
Avoir été physiquement actif toute sa vie est utile en effet pour avoir des os solides. Au stade d’ostéoporose, l’effet bénéfique sur la densité de l’os est minime. Pour autant, l’activité physique reste recommandée pour améliorer l’équilibre, l’endurance et la force musculaire, donc pour mieux prévenir les chutes. Les sports de coordination comme le taï-chi, la randonnée, la marche nordique, la gymnastique, le Pilates... sont tout indiqués, mais pas les sports violents ou à risque de chute (ski, équitation, sports collectifs à impacts).
• 3) Est-ce héréditaire?
Il existe des facteurs de prédisposition génétique: un antécédent de fracture ostéoporotique chez la mère (pas chez la fratrie) justifie la prescription d’une ostéodensitométrie, examen mesurant la solidité osseuse. Mais cela ne fait pas tout: mieux vaut consulter en cas d’antécédent de fracture personnel sans traumatisme "qui n’est jamais normal, quel que soit l’âge", insiste le Dr Briot, de prise de médicaments antihormonaux, de corticothérapie de plus de trois mois, ou de ménopause précoce, qui sont d’autres facteurs de risque.
• 4) Quand dois-je consulter mon rhumatologue?
Avec un antécédent de fracture sans traumatisme, il faut consulter pour vérifier si un traitement est nécessaire. De même, avec une ostéoporose avérée, mieux vaut revoir le rhumatologue: prendre seulement du calcium et de la vitamine D ne suffit pas. Enfin, il est temps de refaire le point si le traitement est systématiquement reconduit depuis cinq ans, sans réévaluation entre-temps. À l’inverse, une simple ostéopénie (perte osseuse débutante) sans ostéoporose diagnostiquée ni fracture ne justifie pas la prescription d’un traitement.
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