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Accusés d'ingérence en Roumanie, les services français nient "les allégations" du fondateur de Telegram

Les services secrets extérieurs français (DGSE) ont "réfuté avec vigueur" lundi les accusations du fondateur de la messagerie Telegram selon lequel Paris aurait tenté de peser sur l'élec...
Par  Afp
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Les services secrets extérieurs français (DGSE) ont "réfuté avec vigueur" lundi les accusations du fondateur de la messagerie Telegram selon lequel Paris aurait tenté de peser sur l'élection présidentielle en Roumanie.

La Direction générale de la sécurité extérieure a indiqué avoir "effectivement été dans l'obligation, à plusieurs reprises au cours de ces dernières années, d'entrer en contact direct avec Pavel Durov pour lui rappeler fermement les responsabilités de son entreprise (...) en matière de prévention des menaces terroristes et pédopornographiques".

Mais elle "réfute avec vigueur les allégations selon lesquelles des demandes d'interdiction de comptes, en lien avec un quelconque processus électoral, auraient été formulées à ces occasions".

Cette déclaration, rarissime de la part de la DGSE, intervient après une série de messages envoyés dimanche sur X par l'entrepreneur russe de 40 ans, naturalisé français en 2021.

Pavel Durov a d'abord mis en cause "un gouvernement d'Europe de l'Ouest" qui aurait selon lui voulu "faire taire les voix conservatrices" en Roumanie. Et il ajoutait: "devinez lequel" avec pour indice une émoticône en forme de baguette de pain.

Utilisant le même réseau X, le ministère français des Affaires étrangères a dénoncé des "allégations totalement infondées".

Mais quelques heures plus tard, Pavel Durov allait plus loin. "Au printemps, au Salon des Batailles de l'Hôtel de Crillon (à Paris, ndlr), Nicolas Lerner, chef des renseignements français, m'a demandé de bannir les voix conservatrices en Roumanie avant les élections", écrivait-il.

"J'ai refusé. Nous n'avons pas bloqué les manifestants en Russie, en Biélorussie ou en Iran. Nous ne commencerons pas à le faire en Europe".

Les Roumains votaient dimanche pour le second tour de la présidentielle, pour départager un nationaliste admirateur du président américain Donald Trump, qui souhaite mettre fin au soutien à l'Ukraine dans sa guerre contre la Russie, George Simion, et un centriste pro-européen, Nicusor Dan.

Ce dernier a recueilli 53,6% des suffrages, conduisant le candidat nationaliste à reconnaître sa défaite.

Lors d'un premier scrutin, annulé par la Cour constitutionnelle roumaine, un candidat d'extrême droite quasi inconnu, Calin Georgescu, avait créé la surprise en novembre après une campagne massive sur TikTok entachée de soupçons d'ingérence russe.

dla/mra/cn

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